Le 19 mai 2022, Ernesto Rodriguez-Sanchez, consultant en adaptation et résilience, a participé à la première journée de la Semaine en Sécurité Civile 2022 organisée par l’Association de Sécurité civile du Québec (ASCQ), en collaboration avec l’Association des techniciens en prévention incendie du Québec (ATPIQ). Cette deuxième édition d’échanges a permis de partager les bonnes pratiques et faire avancer le développement d’une culture de sécurité civile dans la province.
- Il existe un fort consensus quant à la gravité des conséquences des changements climatiques et face à l’urgence d’agir en conséquence et ce de manière adéquate et efficace. Face aux risques systémiques globaux, le dernier bilan mondial sur la réduction de risques de catastrophe (GAR 2022) souligne l’importance de sortir de la tendance à se fonder sur des relations de cause à effet linéaires et miser plutôt sur une approche basée sur une pensée systémique. Plus de sinistres à l’avenir impliquent non seulement plus de
sprises en charge pour les intervenants en mesure d’urgence, mais aussi plus de ressources pour mieux gérer la situation critique. Le système actuel en sécurité civile est déjà dépassé par les nouveaux défis des risques systémiques et donc, nous devons repenser la manière de planifier et réaliser ces services. Les gestionnaires en sécurité civile doivent réapprendre à improviser, à se mettre en mode d’action agile et surtout à s’inspirer et mieux travailler de manière collaborative et transversale avec les autres acteurs de la société.
- Les modèles théoriques qui permettent d’expliquer les risques et leurs manifestations ont évolué dans le temps. De l’attribution d’un sinistre comme un acte de Dieu en passant par la théorie de la vulnérabilité jusqu’à la théorie de la résilience, ces modèles sont de moins en moins utiles pour comprendre les défis face aux changements climatiques. Dans le puzzle de la gestion de risques, il est essentiel d’ajouter de
snouvelles variables pour mieux protéger notre collectivité, telles que notre histoire, l’attachement au territoire, les émotions des gens, les différences culturelles, la spatialité et les effets dominos. Parfois, le concept de durabilité ne rime pas avec celui de résilience. La réponse gouvernementale a été largement superficielle, comme en témoigne le nombre croissant de catastrophes et des répercussions. Cependant, il n’existe pas encore de solution magique pour mieux encadrer les efforts efficaces en matière d’atténuation et d’adaptation. Il reste encore de nombreux défis à gérer pour mieux comprendre notre approche vers une gestion des risques plus efficace et soutenable.
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CCG félicite le partenariat signé entre les acteurs clés dans les quatre dimensions de la sécurité civile. Il s’agit de l’AGSICQ, l’ASCQ, le CRAIM et de RÉCO-Québec qui veulent développer une approche globale et systémique en matière de sécurité civile au Québec pour continuer à faire avancer la résilience des organisations et de la société. https://www.ascq.org/entente-de-collaboration/
Finalement, nous remercions l’ASCQ et l’ATPIQ pour le partage des connaissances et l’organisation réussie de cet événement.