Le Québec et le Canada ont les mains sur le volant de la voiture électrique et n’ont qu’une destination : l’électrification des transports.
L’électromobilité semble être LA solution à court moyen terme adoptée pour arriver aux objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GES) nationaux et provinciaux. En ce sens, initialement le gouvernement du Canada voulait atteindre 10 % des ventes de véhicules légers d’ici 2025, 30% d’ici 2030 et 100% d’ici 2040 (Gouvernement du Canada, 2020a.), mais le mouvement tend à s’accélérer et le 29 juin dernier, le gouvernement du Canada exigerait que la totalité des voitures et camions légers à passagers vendus soit des véhicules zéro émission d’ici 2035 (Gouvernement du Canada, 2020b.). Encore plus récemment, le gouvernement fédéral a annoncé le 28 juillet un investissement supplémentaire de 9,5 M$ en partenariat avec Hydro-Québec destiné à l’installation de borne de recharge rapide sur le territoire québécois (Les Affaires, 2021). Quant à lui, le gouvernement du Québec vise la carboneutralité d’ici 2050 en misant principalement sur l’électrification des transports pour atteindre son objectif de réduire de 37,5 % ses émissions de GES d’ici 2030, par rapport à leur niveau de 1990 (Gouvernement du Québec, 2020).
Les initiatives municipales pour le déploiement du réseau de recharge
l’échelle d’une municipalité, ce sont les déplacements quotidiens en véhicules motorisés qui représentent la source principale d’émissions de GES. Heureusement, les incitatifs financiers des gouvernements sont nombreux et ne concernent pas seulement les détenteurs de voitures. L’engouement s’étend aux municipalités, aux entreprises et aux commerces. En effet, il faut viser large pour étendre le réseau de recharge et impliquer le maximum d’acteurs dans la transition écologique. Pour n’en nommer que certains : Transition Énergétique Québec (Roulez vert, Transportez vert), la Fédération Canadienne des Municipalités (Projet d’immobilisation), le Circuit électrique (4 500 bornes) et Ressources Naturelles Canada (PIVEZ) sont des organisations gouvernementales offrant des programmes de financement simples et avantageux spécifiques à l’électrification des transports (bornes, équipements, installation, etc.).
Outre le financement, une municipalité a besoin d’outils pour faire une estimation des besoins en bornes électriques sur son territoire. Des informations précieuses se retrouvent notamment dans le rapport faisant l’état des lieux et les enjeux du déploiement des bornes de recharge rapide au Québec par la Chaire de gestion du secteur de l’énergie des HEC Montréal (Chaire de gestion du secteur de l’énergie, 2021) et il faut aussi penser aux données fournies sur les véhicules en circulation par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ, s.d). Pour la sélection des sites, il faut viser des emplacements stratégiques au niveau de l’achalandage, et selon l’aménagement du territoire.
Dans un souci d’inclusion et de participation du plus grand nombre d’acteurs impliqués à votre projet de déploiement de bornes de recharge électrique, il est possible de mener une séance de consultation publique pour recueillir l’opinion citoyenne, consulter et recueillir également l’appui des organismes environnementaux et communautaires. Puis, outre les aspects sociaux, mettre le plus gros des efforts dans l’évaluation de la faisabilité technique et des défis qui peuvent être rencontrés lors de l’implantation et l’installation des bornes.
Un nombre grandissant de municipalités adopte des plans de développement durable et, avec l’évolution des technologies et des besoins des propriétaires de voitures électriques, l’installation des bornes rapides sur le territoire est de plus en plus répandue. Voici un tableau rappelant les caractéristiques des différentes technologies pour les bornes de recharge électriques.
Rappel sur les types de bornes dans les lieux publics
Références (APA)